Eric Leblacher, l’ex-cycliste professionnel de la Française des jeux, a découvert, il y a dix mois, la course à pied. Il a décidé de tenté le pari de la compétition, avec succès.

Ne Dites surtout pas que je suis un coureur à pied. Je suis avant tout un coureur cycliste qui fait du running. Disons que, maintenant, j’ai deux amours! » Retraité du circuit professionnel depuis un peu plus d’un an, Eric leblacher restera toujours fidèle au vélo, sa passion de toujours, son ancien outil de travail. Pourtant, c’est dans la course à pied que le Meldois brille depuis quelques mois.
A bientôt 30 ans,l’ancien coureur de la Fdj et du Crédit agricole enchaîne les perfonnances de haut niveau dans sa nouvelle passion, imposée naturellement: « J’étais prêt à découvrir autre chose que le vélo, explique l’intéressé. J’ai donné cinq ans de ma vie au cyclisme professionnel, le stopper ne m’a d’ailleurs rien fait (NDLR : il a dit non à Marc Madiot avec un nouveau contrat de deux ans sur la table et un salaire doublé.. ). les gens ont pensé que j’arrêtais tout, mais c’est faux. le vélo, je lui dois tout, et je continuerai cette année à faire quelques épreuves avec l’ESC Meaux. Je n’avais juste plus envie de courir aux quatre coins du pays, en passant tous mes dimanches loin de ma famille. C’est en partie ce qui me plaisait dans la course à pied, un sport dans lequel il n’y a pas de catégories et où les compétitions sont nombreuses et pas très loin. » Le 5 mars, alors qu’il vient à peine de s’offrir une paire de baskets flambant neuve à 30 €, Leblacher termine 4e dès 15 Km d’Esbly, une coure très relevée.

Il s’astreint alors à un programme quotidien, autour de son travail au service des sports de Meaux: deux heures de vélo dans les rues de la ville à 6 h 15, une heure de course à pied le midi. Après de nombreux podiums, il sort enfin sa première perf aux 20 Km de Paris, en octobre, où il prend la 39e place, sur près de 24 000 participants: « les gens de la Fédé d’athlétisme m’ont immédiatement contacté! sourit le Meldois. Moi, dans ma tête, je me considère toujours comme un sportif de haut niveau. J’ai besoin d’une course individuelle avec une ligne blanche tout au bout»

En témoigne sa nouvelle paire de runnings, quatre fois plus chère, bien rangée près de la bicyclette dans le coffree de la voiture. Un matériel prêt pour de nouvelles aventures :« Je ne connais pas encore mes limites en course à pied. Je ne sais pas où ça va me mener, mais je pense que je peux aller loin. » Jusqu’à la ligne d’anivée.

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CHRISTOPHE LACAZE-EsLOUS
Le parisien (2008-01-28)

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