Leblacher met pied à terreAprès cinq ans passés chez les pros, Eric Leblacher a quitté le peloton en 2006.
L’ancien pro n’a pas remisé son vélo au garage et chausse souvent les running. Malgré une vilaine fracture qui a failli le priver de tout sport.

IL y a des signes qui ne trompent pas. Jambes soigneusement épilées, le trèfle de la Française des Jeux sur les socquettes et le bronzage « agricole » à mi-bras.
Pas de doute, ce coureur qui vient de franchir la ligne d’arrivée du semi-marathon du RATJ en 1 h 15′ et des poussières a dû passer du temps sur un vélo.
Eric Leblacher. Son nom ne vous dit peut-être rien, mais les amateurs avertis de la Petite Reine se souviennent sûrement de cet équipier modèle, travailleur de l’ombre chez Crédit Agricole (2002-2005) et la Française des Jeux (2006).
« Un nouveau sens à ma vie »
Après cinq ans chez les pros, il quitte le peloton, sans claquer la porte. « Nullement fâché. J’avais simplement envie de donner un nouveau sens à ma vie. Cela passait par ma reconversion professionnelle (à la mairie de Meaux), de nouveaux challenges comme la course à pied et le modeste objectif d’être heureux », confie-t-il.
Pas de bonheur sans vélo, « une passion viscérale », dit-il. « C’était la fin d’une catégorie, mais pas de ma carrière ».
Cacique du circuit amateur avec l’ESC Meaux, il s’essaye à la course à pied. Une quatrième place sur un premier 15 km le conforte dans son choix.
Trois mois d’immobilisation
Pour autant, pas question de troquer le vélo pour les running. « Je serai toujours un cycliste qui pratique la course à pied », souligne-t-il.
En juin 2008, tout a failli basculer sur la Nocturne de Melun. Une chute terrible et un diagnostic inquiétant : quintuple fracture tibia-péroné, trois mois d’immobilisation et trois opérations ! La dernière a eu lieu il y a un mois, « pour retirer le matériel ».
Pas de quoi altérer la volonté du Meldois, désormais Rémois d’adoption.
Dimanche, pour la première fois, Eric Leblacher courait sous les couleurs de l’Entente Family Stade de Reims Athlétisme, le club de Yohann Diniz, l »une de ses idoles. « Je voulais le rencontrer dans le cadre de mon métier, c’est pour cela que j’ai contacté l’Efsra », raconte-t-il.
« J’ai discuté avec lui. Il fait aussi beaucoup de vélo. On va se filer nos plans d’entraînement ».
Prochain objectif : le marathon de La Rochelle en moins de 3 heures, « pour obtenir un dossard élite pour Paris ».

Nicolas ROY
L’Union (2009-10-26)

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