Eric Leblacher (ESC Meaux) rêvait d’un retour gagnant dans le département dimanche au Mée. S’il n’a fini que 3e, l’ancien pro n’avait pas pris les choses à la légère, comme en témoignent ses 40 km de samedi matin, derrière une voiture, pour « prendre un peu de rythme », avant de partir pour 30 km en solitaire. Le voici dans sa nouvelle vie d’homme et de cycliste amateur.
Samedi, 18 heures. « Comme notre fille s’est fait une fracture tibia-péroné sur un toboggan, avec ma femme, on ne peut pas sortir. On se lance donc dans la construction de Lego tout l’après-midi avec la petite. Maintenant je suis un champion dans ce domaine. »
20 h 30. « Nous dînons chez mes parents. Avant je ne faisais aucun repas de ce genre la veille des courses. Je m’ouvre en fait à la vie normale, à la vie que je voulais avoir. Je ne veux pas me brider. Je l’ai fait pendant dix ans. Mais je ne bois pas d’alcool. »
23 h 30. «Je vais me coucher. Je ne « psychote » pas. Je l’ai fait quand j’étais jeune, mais plus maintenant, Je suis décontracté. Je sais que j’y vais pour m’amuser, même si j’ai quand même envie de gagner. »
Dimanche, 8 h 30. «Je suis un lève-tôt. Je pars rouler une heure depuis Armentières-en-Brie, où j’habite. la sortie se termine par le café d’Isles-Ies-Meldeuses, pour acheter le journal. Et je fais les 4 derniers kilomètres avec, dans la poche. »
11 h 30. «Je prépare mes vélos, regonfle les pneus et mange les traditionnelles pâtes. gens que je n’ai pas vus depuis longtemps, comme Jean-Paul Le Bris. »
14 h 30. « Sur le vélo, je fais 2-3 tours tranquillement. Pour repérer les zones, puis avec de la vitesse, après avoir fait quelques réglages. On va ensuite chercher les dossards, puis on s’échauffe avec Romain Marteau, un junior. Il me dit : Eh bien, t’es connu comme un ministre. C’est vrai que je dis beaucoup bonjour. »
15 h 30. « J’ai une petite hantise au départ, que je rate en général 9 fois sur 10. Peut-être que j’ai l’appréhension de chuter. Mais là, pas de souci. Il faut que je travaille ça pour l’an prochain. Pour battre des Delamare (NDLR : le vainqueur dimanche), il ne faut pas se rater au départ »
16 h 30. « Les honneurs, après la course, ça me gêne toujours un peu. Je suis resté simple. Mais c’était une belle course. Ça a tenu les spectateurs en haleine. On prend ensuite le chemin du retour. On refait la course dans la voiture. Et puis je rentre. »
19 heures. « C’est soirée pizza. Diététiquement. ce n’est pas top, mais ce n’est pas méchant, En revanche, les frites et les viennoiseries ne sont pas encore entrées à la maison. J’ai mal aux jambes. Je refais la course jusque dans mon lit, Finalement, j’ai un peu de mal à m’endormir. Je pense qu’il y avait moyen de gagner. »

LeMee2007-5

Avec le retour de Leblacher au club, le président meldois est aux anges.
Quelle a été votre réaction quand Eric vous a annoncé son retour en amateurs, au club?
Jean-Claude Lambert. J’étais enchanté, parce que c’est un garçon que j’ai connu à l’école de cyclisme de Meaux. Il a toujours pris sa licence amateurs ici et on a toujours gardé de très bons contacts. Il est humble. En plus, c’est un Meldois de coeur et de naissance.
A-t-il une bonne influence sur les jeunes du club?
Oui, il est très proche du club, des jeunes et des dirigeants. Il va participer aux entraînements hivernaux. Il est toujours prêt à discuter avec les autres. C’est un garçon qui peut apporter quelque chose. Ce n’est que positif,
Et sportivement?
Déjà, pour lui et Guillaume Reux (NDLR.. ex-CSM Aubervilliers), qui revient au club, on va organiser des courses de 1re catégorie. Et puis, la ville a l’ambition de relancer une équipe de DN 2, mais il faut de l’argent, Reste à savoir comment on peut faire. Peut-être avec un contrat d’objectif, L’argent reste le nerf de la guerre.

SÉBASTIEN BLONDÉ
Le parisien (2007-01-24)

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