Après quatre premières saisons pros au Crédit Agricole, le Seine-et-Marnais Eric Leblacher a quitté Roger Legeay pour poursuivre sa carrière à la Française des Jeux de Marc Madiot. Malheureux en 2005 avec une fracture de la clavicule gauche sur les routes de Paris-Camembert puis une fracture de la clavicule droite sur celles de la Vuelta, le coureur de 27 ans nous dresse le bilan de sa saison. Vous pouvez par ailleurs retrouver toute son actualité sur son site officiel : www.eric-leblacher.com.

Eric, comment jugez-vous votre saison 2005 ?
« C’est une saison en demi-teinte, stoppée deux fois par deux fractures de clavicules. C’est même une saison de m… »

Estimez-vous avoir plus couru, moins, trop couru vis-à-vis des saisons précédentes ?
« J’ai moins couru à cause de mes deux blessures. J’ai 70 jours de courses. »

Etes-vous satisfait du ProTour ?
« Pour une équipe, cela permet de disputer les trois grands tours et des courses auxquelles nous n’étions pas invités, comme le Tour de Catalogne et le Tour du Pays-Basque. »

Les grands tours restent en dehors du ProTour. Quel est votre sentiment ?
« Les trois grands tours n’ont pas besoin du ProTour pour exister et pour faire de beaucoup de coureurs leur objectif de l’année. Inviter deux équipes non ProTour est peu, c’est vrai, mais il paraît normal d’avoir la totalité des équipes ProTour au départ. Cela dit, ce n’est pas facile pour une équipe non ProTour car il est difficile d’intégrer son tour national, comme Agritubel cette année par exemple. »

La saison 2006 vous verra passer de la banque aux jeux de hasard, êtes-vous joueur ?
« J’achète assez regulièrement des jeux à gratter ! »

Comment se gère l’intersaison ?
« J’ai stoppé trois semaines avant de reprendre par du foncier, de la musculation vélo. Je ne fais pas de musculation en salle et je ne participerai pas à des compétitions de cyclo-cross. Je bosse avec un entraîneur, Fredéric Grappe, cela va beaucoup m’apporter et me faire passer un cap. »

Quel est le programme de reprise ?
« Mon programme sera défini au deuxième stage de décembre. Contrairement aux autres années, je ne disputerai pas de courses exotiques en début de saison ! Je ferai un stage en janvier avant de débuter en février. Je souhaite disputer des courses par étapes telles que le Tour de Catalogne et le Tour de Romandie. Je voudrais participer au Critérium du Dauphiné-Libéré après avoir participé déjà à deux Tours de Suisse. J’ai bien sûr dans un coin de ma tête le Tour de France et aussi la Vuelta. »

Qu’est-ce qui a manqué à votre épanouissement au Crédit Agricole ?
« J’étais bien au Crédit Agricole. Je leur suis très reconnaissant car c’est eux qui m’ont fait passer pro et j’y ai passé quatre ans au cours desquels j’ai rencontré des gens qui m’ont appris beaucoup de choses. C’est une très bonne équipe mais il m’a peut-être manqué la confiance de l’encadrement après une saison 2005 comme la mienne où bien sûr je n’ai pas pu apporter ce que j’étais en mesure de faire sans deux clavicules cassées… J’ai un petit esprit de revanche et d’amertume par rapport à cela. »

Quels ont été les bons et les moins bons moments passés cette saison au Crédit Agricole ?
« Le bon moment, ce sont mes dix premiers jours de Vuelta et la victoire de Sébastien Joly au Tour du Limousin pour lequel j’ai tout donné pendant quatre jours. Les moins bon moments sont les chutes à Paris-Camenbert et à la Vuelta, mais aussi le doute qui s’est installé en juin quand la condition ne revenait pas. »

Que retiendrez-vous de l’organisation Crédit Agricole et de Roger Legeay ?
« C’est une equipe très structurée qui n’a pas une existence de plus de vingt ans par hasard (Peugeot puis Z puis Gan puis Crédit Agricole). »

La Française des Jeux est plus une équipe de baroudeurs, c’est votre style ou pas ?
« Je me retrouve tout à fait là-dedans… Cela dit, je ne pense pas que l’équipe soit une équipe de baroudeurs : c’est une équipe de battants qui va au charbon et sait être opportuniste. »

Que pensez-vous apporter à l’équipe de Marc Madiot ?
« Mon tempérament offensif et bagareur, mes aptitudes à grimper, mes capacités à travailler pour un leader dans les courses par étapes. »

Vous connaissez déjà Marc Madiot, qu’est-ce qui vous a séduit dans son discours ?
« C’est un passionné et un humaniste avec un staff aux qualités identiques. »

Quelle partie de la saison visez-vous particulièrement ?
« Mai-juin et ensuite juillet ou septembre. Le début de saison est aussi toujours important pour la confiance et pour prendre la saison du bon pied. »

Qui verriez-vous comme prochain interviewé sur Vélo 101 et quelle question lui poseriez-vous ?
« J’aimerais que vous fassiez une interview de mon ami Denis Robin, d’Agritubel, qui a gravement chuté au Circuit de la Sarthe en avril dernier et qui se bat chaque jour pour retrouver son niveau. Je voudrais tout simplement lui demander ses ambitions pour 2006. »

[url=http://www.velo101.com/actualite/default.asp?Id=9542]Velo101.com[/url]

Vélo 101 (2005-12-01)

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