Changement de programme: Le Tour du Mont Blanc droit devant.

Des obligations personnelles m’obligent à revoir le programme sur le mois à venir et je ne pourrai pas être à Morzine ce week-end à l’occasion de 2 cyclosportives.
A 2 semaines du début des grandes échéances, il ne faut pourtant pas se relâcher; aussi, je participerai à un brevet de randonneur sur 230km samedi (avec 2400m de dénivelé) avant pourquoi pas d’enchainer dimanche par un 10km… à pieds à Nanteuil Les Meaux, me permettant d’effectuer un gros effort de VMA (le parcours est accidenté et l’effort n’en sera que de meilleur qualité).
A moins que je refasse une belle sortie de vélo…
Jeudi 24 juin ce sera le Grand prix de la Ville de Meaux et 10 jours plus tard Le très gros week-end avec L’énormissime Marmotte et le lendemain La Madeleine (via le col du même nom).

Mais surtout,et toujours par obligations (retenu le samedi matin), je ne serai pas sur le magnifique Raid Extrême Vosgien mais au départ de la 1ere édition de la cyclosportive….LE TOUR DU MONT BLANC CYCLISTE!

Il s’agit d’une épreuve inédite. En faire le tour, c’est avaler 330 km, franchir 7 cols de plus de 1400 à 2469 mètres d’altitude avec un dénivelé positif de 8000 mètres !

Traversant 3 pays (France, Suisse, Italie), 3 grandes régions alpines du massif du Mont Blanc (Savoie, Valais, Val d’Aoste), Le Tour Du Mont Blanc sera l’occasion de tutoyer sur une journée le Géant des Alpes et sommet de l’Europe.

Après un départ de la station des Saisies à 5h00 du matin, nous partirons à la découverte de ces 3 régions unies autour du toit de l’Europe. De cols en cols, d’alpages en alpages, vous verrez que le Mont Blanc offre souvent un visage différent, exigeant mais où la proximité des grands glaciers est l’un des principaux attraits. Après les traversées de Megève, Chamonix puis Argentière, les coureurs quitteront les villages haut-savoyards, pour filer vers la Suisse par le Col de Montets (1419 m), un parcours pleins de sensations et de paysages grandioses.

C’est ensuite l’entrée du Valais par le Col de la Forclaz (1526 m), Martigny, et la montée terrible du Col de Champex (1418 m). A partir d’Orsières, s’ensuit la longue ascension, sur près de 40 km du Col du Grand St Bernard, qui point culminant de ce périple transalpin (2469m), marquera le passage vers l’Italie. Une descente sans fin ouvre la vallée d’Aoste. Le repos sera de courte durée : Aosta, puis déja Morgex et Pré-St-Didier, à nouveau au pied du Mont-Blanc, il faut reprendre sous souffle pour affronter, ensuite, les lacets du Col du Petit St Bernard
(2188 m).

De l’autre côté de la frontière, Bourg-St-Maurice marque le retour en France vers l’authentique Beaufortain. Ses routes sinueuses et sauvages nous conduiront jusqu’à un col au nom mystérieux ; Le Cormet de Roselend
(1967 m) nous proposera, entre forêts et alpages, une ascension étonnante (eaux turquoise du barrage, troupeaux, neiges éternelles,
etc.) et nous offrira, depuis son sommet, un panorama inoubliable.
Dernier effort, avant de rejoindre la ligne d’arrivée, l’ascension du Col des Saisies par Hauteluce

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Le REV 2010

La date a été rendue officielle, ce sera les 17-18 juillet. Le Raid Extrème Vosgiens, épreuve cycliste ultra longue distance de 600km avec 23 cols pour 11800m de dénivelé, sera un rendez-vous très important de ma prochaine saison, une épreuve ou le défi et la recherche de la performance seront conjugués..
Le départ de cette épreuve en solo et sans drafting (interdiction de rouler en groupe) est donné le samedi matin, avant que les meilleurs ne franchissent la ligne d’arrivée moins de 24 heures après.
A cette occasion, la plupart des cols Vosgiens telle que le Ballon d’Alsace, le Grand Ballon ou le Ballon de Servance, seront escaladés par les 2 versants.
Par curiosité, je vous invite à vous rendre sur le site d’un participant à l’édition 2008: [url=http://voiron.cyclosport.over-blog.com/article-33937983.html]http://voiron.cyclosport.over-blog.com/article-33937983.html[/url]

Avec La Marmotte 2 semaines + tôt, ce sera LE grand rendez-vous de l’été.

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Photos [url=http://www.photo-alsace.com/]http://www.photo-alsace.com/[/url]

Compte-rendu

J’ai accompli avec succès une distance sur 24 heures en parcourant 649,4km (28.6 de moyenne – 4500m de dénivelé). Ce fut une belle aventure, une découverte de soi et d’une nouvelle facette du cyclisme: celui de l’ultra longue distance…
J’ai fini très fatigué mais pas exténué. J’ai par contre beaucoup souffert les 8 dernières heures d’irritation aux fesses…
Je remercie celle et ceux qui m’ont soutenu durant ses 24 heures en venant m’encourager ou en déployant des banderoles…!
Voici un compte rendu non exhaustif d’une sortie de vélo pas ordinaire…:

10h00 H-1 Je prépare mon camps de base: glacière, rechange, 1 chaise, ravitaillement. Il sera situé sur le circuit, dans le village.
11h00’00 »: Le départ est donné – Le temps est très clément mais avec un petit vent. Je décide d’opter pour un braquet souple et de passer le petit plateau sur les 2 faux plats du circuit
11h14 Le 1er tour est bouclé
12h35 La chaleur est forte, je freine mon envie de boire afin de ne pas m’arrêter ravitailler tout de suite. J’ai parcouru les 50 premiers km à 30.1 de moyenne.
Je me ravitaille en salé avec de petits sandwichs jambon-kiri, préparé le matin et mis dans mes poches de maillot
14h00 1er arrêt. Je change rapidement de socquettes.
16h00 151km parcourus. Je commence à souffrir d’irritations à l’entre-cuisse. Je me réjouis de voir des personnes m’encourager à chaque rotation et m’applaudir.
17h20 Je me déconcentre un peu et commence à douter. Mon esprit s’écarte et je songe à autre chose…
17h30 2e arrêt – Je m’offre un coca light bien frais de dans la glacière. L’irritation est gênante et je « consomme » de la pommade!
Je reprends rapidement mes esprits, je suis satisfait de mon 1er quart d’épreuve et repart rapidement non sans avoir mangé 4 tranches de pain d’épices.
19h45 3e arrêt – J’avale rapidement un riz au lait et change de gants courts
20h00 les jambes tournent très bien, pas de fatigue. L’idée de passer une nuit sur le vélo m’excite! Je bénéficie depuis peu d’une voiture suiveuse.
Un ami cycliste me retrouve sur le parcours et je lui demande de rester en retrait à hauteur de mon pédalier afin que je ne puisse pas bénéficier de son aide. Je découvre une banderole « ALLEZ BABACHE », accrochée sur le circuit. J’avoue être un peu surpris de ce petit engouement…
21h30 4e arrêt- Je prends mon gilet jaune et accroche une lampe arrière. Changement de lunettes (équipées de verres blanc) Je fais un bisou à mes enfants venus m’encourager avant d’aller se coucher. Ma fille me lance: « tu vas dormir avec ton vélo ? C’est un peu ça Lola » que je lui réponds, sous les yeux de leur maman admirative et à la fois inquiète…!
22h00 Les 11 premières heures ont été couvert à 30.1. Je ne regarde pas la distance parcourue, je ne me préocupe que du temps passé.
Un véhicule équipé d’un gyrophare me suit pour la nuit. Je suis à l’écoute de mon corps, j’ai une petite douleur à la cuisse gauche et les pieds qui chauffent. Je distingue au loin au hasard d’un énième tour, un « troupeau » de 19 sangliers et marcassins. Le soleil se couche sur Armentières en Brie, je ressens un sentiment de plénitude.
22h15 La gendarmerie nationale stoppe mon véhicule suiveur afin d’avoir l’explication du gyrophare allumé. ne souhaitant pas me stopper, elle me dit de continuer si bien que je me retrouve dans la nuit et sans éclairage…Heureusement, cela ne dure pas longtemps car Jean Claude Lambert, le conducteur, leur explique ma tentative de 24 heures et le besoin d’avoir un véhicule suiveur pour la nuit.
22h40 Des applaudissements nourrissent chaque passage dans Armentières, je pense: « les habitants doivent me prendre pour un fou ! »
23h00 12 Heures d’accomplis, mi parcours. J’ai 361km au compteur.
23h10 Quelques gouttes viennent me rafraichir, je réfléchis à prendre un k way avant de me raviser en constatant que l’orage ne dure que 5 minutes.
00h00 Le ciel s’est éclaircie et étoilé. Je contemple furtivement une étoile filante. Je m’alimente régulièrement et à intervalle régulier.
00h15 5e arrêt. Changement de cuissard et une tonne de pommade supplémentaire !
1h30 Le vent s’est levé et souffle en rafale, brisant quelques brindilles d’arbres. La nuit s’annonce difficile avec ses conditions météo.
2h30 6e arrêt, le + long des 24 heures. Il dure 16′. Je mange un riz au lait et 4 tranches de pain complet + un coca light. « Je souffle deux secondes »…
3h00 La nuit me fait perdre certains repères de vitesse car je ne vois pas la vitesse au compteur. De toute façon, la moyenne baisse naturellement avec la fatigue. J’ai 29.6.
5h00 7e arrêt.18heures d’accomplies. Je commence à en avoir plein le pot ! J’ai mal un peu partout mais le mental à toute épreuve:  » on est quand même mieux là qu’avec une jambe cassée… » dis-je à mes parents qui ont pris la relève dans la voiture suiveuse…
5h45 Le jour se lève et je pédale toujours…Je tourne en 16’20 au tour, je suis à moitié cuit mais commence à cerner que je suis en train de réaliser qqch à ne pas faire toute les semaines!
6h30 8e arrêt. D’une stratégie à 2h30, je passe à une stratégie à 1h30
8h00 9e et dernier arrêt . Changement de socquettes et de lunettes (équipées de verres solaires)
8h15 Je profite de la présence d’un ami cycliste qui m’accompagne quelques kms à hauteur du pédalier toujours.
10h10 Je suis à 28.5 de moyenne. Les jambes tournent encore proprement mais elles n’ont plus beaucoup de force.
10h50 Dernier tour de circuit, je n’aurai pas le temps de l’achever totalement. J’accélère et le fait à bloc (je me découvre encore des forces et cale compteur à 40 !) La moyenne remonte.
11h00’00 » Mon polar sonne ! 649.4km au compteur. Un comité d’accueil m’attend sur la ligne de départ et des applaudissements retentissent…

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24h en solo: Encore 3h …

Après avoir roulé pendant 21h, Eric a déjà parcouru 569km. L’objectif des 600km qu’il s’était fixé au départ est donc à portée de roue.
La nuit n’a néanmoins pas été facile en raison des conditions météorologiques particulièrement défavorables: averses et surtout de fortes rafales de vent.
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