Je n’ai jamais considéré comme chose négligeable l’odeur des champs cultivés, le bruit du vent dans les feuilles, la vue de la montagne, son silence, ses parts de mystère, les lacs, les sentiers rocheux, les sommets inateignables.
Tous ces moments que nous donne la nature font partie de mes promenades et de mes étonnements heureux sans cesse renouvelés.
Le passé c’est bien, mais l’exaltation du présent, c’est une façon de se tenir, un devoir. Dans notre civilisation, on maltraite le présent, on est sans cesse tendu vers ce que l’on voudrait avoir, on ne s’émerveille plus de ce que l’on a, on stresse, on marche vite, on dit que tout est urgent, on ne prend pas la peine de prendre des nouvelles des autres, tout simplement.
On attend de l’autre qu’il sourit pour sourire aussi, on attend de l’autre qu’il aime pour aimer, qu’il fasse pour faire. Et si on faisait différent…?
Se contenter, ce n’est pas péjoratif, sortir de la normalité est un vilain mot ? Tant pis pour eux.
Reconnaître les vrais plaisirs, voilà sans doute les clefs d’une vie accomplie. Ça ne mènera peut être pas à la richesse financière,on verra bien…